Les obligations de l’employeur en matière de sécurité au travail sont fixées par 9 principes généraux de prévention (art. L. 4121-2 du Code du travail) qui lui imposent la mise en œuvre d’actions de prévention ainsi que de méthodes de travail et de production garantissant un meilleur niveau de protection de la santé et de la sécurité des travailleurs. L’employeur intègre ces actions et ces méthodes dans l’ensemble des activités de l’établissement et à tous les niveaux de l’encadrement (art. L. 4121-3 du Code du travail). lun 26/03/2018 - 08:13 admin Vignette

Mettre en place une démarche de prévention : les 9 principes généraux

1. Éviter les risques

La façon la plus efficace de protéger les salariés, est :

Exemple : Un aménagement important d’espaces de travail nécessite la consultation du CHSCT.


2. Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités

Dans la mesure où il n’est pas possible de supprimer tous les risques auxquels sont exposés les salariés, ce second principe complète le premier.

Pour chaque unité de travail, l’employeur doit identifier les dangers encourus par les salariés tels que :

Les résultats de cette évaluation sont formalisés dans un Document unique d’évaluation des risques professionnels (art. L. 4121-3 du Code du travail).

Une mise à jour du Document unique d’évaluation des risques professionnels doit être effectuée :


3. Combattre les risques à la source

La réduction des risques à la source, également qualifiée de prévention primaire, est définie comme l’action sur le risque lui-même et non sur ses effets. Cette mesure s’applique aux risques évalués et considérés comme menaçant l’intégrité physique et mentale des salariés.

Exemple : pour réduire le risque routier, l’employeur limite les déplacements en véhicule en privilégiant des solutions alternatives telles que la visioconférence ou l’utilisation de transports en commun.


4. Adapter le travail à l’homme

L’employeur est tenu d’adapter le travail à l’homme et non l’inverse. Cela concerne la conception des postes de travail, le choix des équipements de travail, des méthodes de travail et de production.

Exemple : l’employeur choisi l’organisation et les équipements de travail avec le médecin du travail, l’ergonome, les salariés et le CHSCT.


5. Tenir compte de l’état d’évolution de la technique

L’employeur doit suivre les évolutions des techniques afin d’opter pour les équipements de travail et matériels les plus sûrs.


6. Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou ce qui l’est moins

Ce principe s’applique particulièrement aux agents chimiques dangereux.

Exemple : l’employeur remplace un solvant de nettoyage toxique par un autre moins ou non toxique.


7. Planifier la prévention

La prévention doit être planifiée et intégrer, dans un ensemble cohérent :

La planification est formalisée par le programme annuel de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail, soumis à consultation obligatoire du CHSCT une fois par an (art. L.4612-16 du Code du travail).


8. Prendre des mesures de protection collective en priorisant ces dernières sur les mesures de protection individuelle

L’employeur doit prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle« dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité ».

Exemple : Il est préférable d’isoler le moteur d’une machine bruyante que de demander à l’ensemble des travailleurs de porter des protections auditives individuelles.


9. Donner les instructions appropriées aux salariés

L’employeur doit donner des instructions aux salariés, appropriées aux risques auxquels ils sont exposés dans le cadre de leur travail et à leurs capacités à les mettre en œuvre (art. L. 4121-4 du Code du travail).