L’accès à l’emploi des personnes handicapées est favorisé par la loi. Elle demande à tous les employeurs de plus de 20 salariés de recruter au moins 6 % de leur effectif parmi les travailleurs handicapés. Une fois engagés, ceux-ci ont besoin d’un soutien au quotidien. mer 21/03/2018 - 14:32 admin Vignette

Travailler avec un handicap

Les personnes handicapées sont avant tout des personnes à part entière, avec des compétences, des qualités et un projet professionnel.

Elles sont même souvent considérées, par les entreprises qui les emploient, comme très consciencieuses. On leur reconnaît également un volontarisme, une motivation et une forte capacité d’adaptation.

Néanmoins, les travailleurs handicapés ont des besoins particuliers en matière d’organisation, d’aménagement du poste de travail et de soutien psychologique. Rien d’impossible pour autant : aujourd’hui, 87 % des travailleurs handicapés exercent un emploi en milieu classique.

Adapter le poste de travail

Au sein de l’entreprise, le handicap est susceptible de se traduire par une difficulté ou une incapacité à effectuer certaines tâches. Une série de mesures peut cependant permettre aux personnes handicapées de déployer, sans souci, leurs compétences et leur savoir-faire : aménagement du poste de travail et des horaires, allègement des tâches…

Sensibiliser les salariés

Pour une intégration pleinement réussie des travailleurs handicapés, il est également conseillé de sensibiliser l’ensemble des salariés au handicap. Ils seront, en effet, plus aptes à aider leurs nouveaux collègues, une fois informés de leurs éventuelles difficultés : problèmes d’organisation, fatigue….

Mettre en place un tutorat

Autre piste d’action : désigner un tuteur, c’est-à-dire un salarié, volontaire, chargé d’assurer l’intégration du salarié handicapé.

Adeline Racine, psychologue au sein de l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées (ADAPT), explique : « Le tuteur accueille et forme la personne handicapée, et surtout il est là pour répondre à toutes ses questions. Son rôle consiste également à signaler tout problème qu’il aurait repéré : un changement de comportement, une fatigue, un laisser-aller… C’est important, pour la personne handicapée, d’avoir un repère. Généralement, le tuteur est un supérieur. »

Avant de commencer sa mission, le tuteur suit une formation. Interne ou externe à l’entreprise, il est ensuite rémunéré pour ses heures de tutorat. L’Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (AGEFIPH) peut participer aux frais, en fonction de la situation du travailleur handicapé (nature du handicap, contrat de travail…).

Sources :

Adeline Racine, psychologue et neuropsychologue.

L’accès à l’emploi des personnes handicapées. Dares, ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé, novembre 2008.

Les salariés handicapés et l’entreprise. Etude WSA/AGEFIPH, 2006.

Le site de l’AGEFIPH.

Le site de l’ADAPT.